REBU-TECH

Vernissage de REBU-TECH, 4 novembre 2022.

Dans le cadre du lancement de sa programmation pour la saison 2022-23, le centre d’artistes ROND-POINT a présenté REBU-TECH, un projet de création collective sous forme de mentorat entre les artistes établis et les artistes de la relève membres du centre. Le projet REBU-TECH s’est déployé en deux phases complémentaires : une résidence de création et une exposition collective.

Dans une perspective de détournement et de ré-appropriation des objets, REBU-TECH s’est déployé à l’intérieur d’un local vacant offert par Galeries Terrebonne et ce, à partir de matériaux de technique de scène en fin de vie utile fournis en donation par la compagnie Solotech, un leader mondial en audiovisuel et technologies du divertissement. Les artistes participant.e.s ont tenté de faire bifurquer la charge poétique de rebuts pour en créer des oeuvres, une sorte d’archéologie contemporaine, témoignant d’une poursuite vers les signes d’un passé, capable de nous faire mieux reconnaître notre présent.

Plus de 200 personnes se sont rassemblées lors du vernissage et près de 100 visiteurs par jour en moyenne sont passés dans la galerie éphémère, curieux d’interagir avec les œuvres !

Ce projet a été réalisé dans le cadre de l’entente de développement culturel entre la Ville de Terrebonne et le ministère de la Culture et des Communications du Québec, projet de mentorat entre des artistes amateurs et des artistes professionnels.


REBU-TECH : une œuvre, un.e artiste

LE COMMISSAIRE, Chadi AYOUB. Photo : Olivier Lamarre, 2022
Chadi AYOUB
LE COMMISSAIRE

Le commissaire » est une réflexion sur la culture du faux, où la réalité est vite transformée en virtuel, où l’image de l’imitateur peut se substituer sans résistance à l’image de la vraie personne et où la fiction peut fasciner davantage que l’éclat du réel.
Câbles, ampoules, objets technologiques, IPad
Photo : Olivier Lamarre, 2022

Chai Ayoub. Photo : Olivier LAmarre, 2022
FIL D’ACTUALITÉ (For You Page). Émile RIOPEL. Photo : Olivier Lamarre, 2022
Émile RIOPEL
FIL D’ACTUALITÉ (For You Page)

Dans la pièce sculpturale, « Fil d’actualité (For You Page) », il y a présence de connexions d’images avec des éléments numériques et de la nature. La sculpture sur roue est un opérateur, un ordinateur, un processeur. Ces fils entremêlés, ces connecteurs rattachés, « plogués » aux tableaux attirent votre attention. La pièce sert de porte d’entrée pour se demander à quoi sont connectées nos images numériques ? Et si elles sont connectées, où sont les fils qui les relient ensemble?
Câbles, éléments numériques, bois, photos
Photo : Olivier Lamarre, 2022

Émile RIOPEL. Photo : Olivier Lamarre, 2022
SELFIE. Jonathan L'ECUYER. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Jonathan L’ECUYER
SELFIE

Prenez la pose avec « Selfie », avec ou sans filtre, dans l’angle que vous préférez… Avec sa caméra d’espion décentrée, impossible de se voir droit dans les yeux, on doit se contenter d’un reflet de biais. Dans un centre d’achat rempli de caméras de surveillance, « Selfie » nous rappelle que nous sommes toujours dans l’œil de quelqu’un, et pas toujours à notre avantage… Profitez-en pour faire un selfie à ses côtés et vous découvrir sous un nouvel angle, de dos ou de travers !
Écran, webcam, ordinateur, supports de métal, bobines de plastique, câbles. Photo : Olivier Lamarre, 2022

Jonathan L'ECUYER. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
DÉBALLAGE / UNBOXING, Stéphanie LAGUEUX. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Stéphanie LAGUEUX
DÉBALLAGE / UNBOXING

Comme dans les vidéos publiées sur le web où l’on déballe avec délectation des produits tout juste achetés, découvrez le contenu de boîtes pleines de promesses offertes aux artistes pour cette résidence de création. Des technos usées sans usage et des haut-parleurs muets qui s’éclatent dans l’espace, déballés et réemballés selon votre volonté…Cartons, styromousses, haut-parleurs, projection vidéo, ordinateur, micro. Photo : Olivier Lamarre, 2022

Stéphanie LAGUEUX. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
OMBRES LUMINEUSES, Sabrina QUESNEL-BOLDUC. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Sabrina QUESNEL-BOLDUC
OMBRES LUMINEUSES

« Les ombres des fleurs en nature m’obsèdent. Leurs silhouettes dansantes au soleil couchant, ravivent les papillons endormis au creux de mon ventre. En éclairant les coquelicots géants, j’y ai découvert toutes leurs couleurs. Une évidence m’est apparue, les ombres émanent une beauté insoupçonnée. Je me dévoile. Mes différentes facettes entrent en collision. Parfois elles se multiplient, parfois elles se décomposent… puis s’isolent. » – SQB
Filtres en gélatine colorée, bois, câbles, peinture, filtre métallique. Photo : Olivier Lamarre, 2022

Sabrina QUESNEL-BOLDUC. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
DURABILITÉ. Marcelo MARTINS. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Marcelo MARTINS
DURABILITÉ

« Je voudrais avec cette pièce faire un clin d’œil au durable dans mon art. En utilisant les techniques du crochet, du feutrage et du tissage, j’ai assemblé des matériaux non conventionnels pour ficeler la source de matière première, son parcours de création et le produit fini.
Je réfléchis sur ce qui est le naturel dans ce contexte et sur la place du plastique dans notre quotidien et dans nos choix, puisque nous avons si proche de nous des fibres naturelles si captivantes. » – MM
Câbles, bobine, crochets, structures métalliques, laine du Québec. Photo : Olivier Lamarre, 2022

Marcelo MARTINS. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
UN POISSON DE TAILLE NORMALE. Émilie LÉGER. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Émilie LÉGER
UN POISSON DE TAILLE NORMALE

« Ideas are like fish. If you want to catch little fish, you can stay in the shallow water. But if you want to catch the big fish, you’ve got to go deeper » David Lynch. Dans « Un poisson de taille normale », il y a une référence directe à cette plongée, ici dans la mémoire, qui permet d’aller capturer les plus gros poissons. La matrice de cuivre à l’arrière-plan se transforme et se déploie à l’avant-plan sous forme de délicats fils de cuivre qui agissent telles de petites ramifications qui viennent prendre racine à la surface.
Cuivre, bobine, cadre de bois, câbles. Photo : Olivier Lamarre, 2022

Émilie LÉGER. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
TROP BRANCHÉE, Olivier LAMARRE. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Olivier LAMARRE
TROP BRANCHÉE

L’œuvre propose une réflexion sur l’inconfort que peut occasionner le phénomène de la mode. Un inconfort tant psychologique lié à la pression sociale que physique occasionné par certains vêtements où l’esthétisme prime devant le confort.
Câbles et filtre en gélatine colorée. Photos : Olivier Lamarre, 2022, Valérie Bizier, 2022

Olivier LAMARRE. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
CAPTEUR DU REGARD, Émérik CARON. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Émérik CARON
CAPTEUR DU REGARD

Cette forme de visage est ancrée en moi, elle flotte dans mon subconscient. Que ce soit en dessin, en peinture ou en 3D, elle me revient sans cesse, sans même m’en rendre compte. Ici, elle est présentée au centre d’un grand cercle rappelant la forme d’un capteur de rêve. Sa raison d’être, capter votre regard dans une forme avec laquelle vous n’avez sans doute jamais fait face… Regardez-moi et demandez-vous !
Câbles, bois, grillage métallique, filtre métallique. Photos : Olivier Lamarre, 2022.

Émérik CARON. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
SANS TITRE, Valérie BIZIER. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
Valérie BIZIER
SANS TITRE

Œuvre performative qui plonge l’artiste au cœur de son sujet : le poids de la technologie. Réflexion sur l’omniprésence des technologies devenues incontournables, technologies qui nous ouvrent sur un univers où les frontières n’existent plus, provoquant parfois la perte de contact avec le réel et nous écrasent jusqu’à ne plus se reconnaître.
Assistante : Caroline MAHER
Câbles – Installation performative photographique. Photo : Olivier Lamarre, 2022.

Valérie BIZIER. Photo : Olivier Lamarre, 2022.
POÉSIE MYTHIQUE. Hélène BÉLAND ROBERT. Photo : Olivier Lamarre, 2022
Hélène BÉLAND ROBERT
POÉSIE MYTHIQUE

L’artiste Béère est issue de la génération qui a connu au Québec, la Fête-Dieu et les divers rituels chrétiens animés par l’Église catholique et qui a aussi vu s’éteindre progressivement l’intérêt collectif pour la foi à la faveur de la laïcité. Elle présente dans le cadre de l’expérience REBU-TECH, un rappel du mythe du paradis terrestre avec son arbre du « Bien et du Mal »
Filtres en gélatine colorée, métal, câbles, ampoules. Photo : Olivier Lamarre, 2022.

Hélène BÉLAND ROBERT. Photo : Olivier Lamarre, 2022